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LE 14 JUILLET

VINTIMILLE.

Cela t’étonne ? — Peuh ! tu ne peux pas comprendre… Ce n’est rien. C’est ce soleil de Juillet qui me rend hypocondre.

UN SUISSE, venant de l’autre cour, à de Launey.

Monseigneur, on tire des maisons voisines. Ils sont là, quelques-uns qui se sont juchés sur les toits.

DE FLUE.

Eh bien, abattez-les ! Ce n’est qu’un jeu pour des tireurs comme vous.

Au dehors, la voix de Hoche chante le refrain de la ronde du deuxième acte : « Liberté, dans ce beau jour… »
SUISSES, au dehors.

Allons, avance ! devant le gouverneur !

DE FLUE.

Qu’y a-t-il ?

SUISSES, venant de la cour extérieure, et poussant devant eux Hoche, qui porte Julie sur son dos.

Mon commandant, nous avons cueilli celui-là, au moment où il sautait par-dessus le mur d’enceinte.

HOCHE, posant Julie par terre.

Houp là ! nous y voici ! Je te l’avais bien dit, que tu entrerais la première !

JULIE, en extase, joignant les mains.

La Bastille !

VINTIMILLE.

Qu’est-ce que cette plaisanterie ?

Un cercle s’est formé autour de Hoche et de l’enfant.
HOCHE, tranquillement.

Mon commandant, nous sommes des parlementaires.

Les soldats rient.
DE LAUNEY.

Étranges parlementaires !