Raconte.
Maman habite rue Saint-Antoine, près d’ici. Les voitures qui vont à la prison passent, la nuit, devant notre maison. Je me lève souvent pour voir. Oh ! je les vois presque tous. Quelquefois pourtant, je n’ai pas pu, parce que je dormais, et quand je me réveillais, la voiture était passée.
Qu’est-ce que cela peut avoir de curieux pour toi ?
C’est qu’ils ont de la peine.
C’est un triste spectacle que celui d’un malheureux. Pourquoi veux-tu les voir ?
Parce que cela me fait de la peine.
Ha ! Ha ! Voilà une raison !
Tais-toi donc, imbécile !
Imbécile ? — Après avoir réfléchi, se grattant la tête. — C’est vrai.
Vous ne tirerez pas sur nous, dites ? — Ils ne répondent pas. — Dites que vous ne tirerez pas ! Je vous en prie. Je vous aime bien. Aimez-moi aussi.
Bon petit torchon, va !
Ceci passe tout ! — Messieurs, l’étrange message qui m’est