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THÉÂTRE DE LA RÉVOLUTION

pamphlets ; vous avez fait partie de la conspiration de Danton et de Fabre pour rétablir la royauté.

PHILIPPEAUX.

J’ai exposé à l’indignation publique les brigandages de quelques généraux. C’était mon devoir : je l’ai rempli.

LE PRÉSIDENT.

Votre devoir était, — dans la lutte implacable dont la France est le prix, — de tendre tous les ressorts de l’action nationale. Vous les avez brisés.

PHILIPPEAUX.

Ronsin et Rossignol déshonorent l’humanité[P 1].

FOUQUIER-TINVILLE.

Tu n’étais pas représentant de l’humanité, mais de la patrie.

PHILIPPEAUX.

Ma patrie, c’est l’humanité[P 2].

LE PRÉSIDENT.

Ceux qui excitent votre pitié, les royalistes écrasés par Rossignol, respectaient-ils l’humanité ?

PHILIPPEAUX.

Rien n’excuse le crime.

FOUQUIER-TINVILLE.

La victoire[P 3].

PHILIPPEAUX.

Accusateur, je t’accuse.

CAMILLE.

Je dénonce au peuple ces paroles infâmes.


LE PEUPLE.
  1. David. — C’est un Vendéen !
  2. Quelques bravos et beaucoup de protestations.
  3. David. — Bravo, Fouquier !

    — Oui, oui, bravo !