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Oasis d’Édéri (Fezzan). — Dessin de Rouargue d’après Barth (premier volume).


VOYAGES ET DÉCOUVERTES AU CENTRE DE L’AFRIQUE.

JOURNAL DU DOCTEUR BARTH[1].
1849 — 1855


Henry Barth. — But de l’expédition de Richardson. — Départ. — Le Fezzan. — Mourzouk. — Le désert. — Le palais des démons. — Barth s’égare ; torture et agonie. — Oasis. — Les Touaregs. — Dunes. — Afasselez. — Bubales et moufflons. — Ouragan. — Frontières de l’Asben. — Extorsions. — Déluge à une latitude où il ne doit pas pleuvoir. — La Suisse du désert. — Sombre vallée de Tagbist. — Riante vallée d’Auderas.

Dans un premier voyage, le docteur Henry (Heinrich) Barth, né à Hambourg, avait exploré le nord de l’Afrique, une partie du désert, visité l’Égypte et vu Constantinople, après avoir franchi l’Asie Mineure. Il venait de publier le premier volume de ses pérégrinations, et commençait à l’université de Berlin un cours sur la géographie ancienne et moderne du bassin de la Méditerranée, lorsqu’en 1849 il apprit que M. James Richardson allait partir de Londres pour l’Afrique centrale chargé d’une mission qui intéressait à la fois la science et l’humanité (il s’agissait d’ouvrir le Soudan au commerce européen et de substituer au trafic des hommes celui des richesses naturelles du pays des noirs). Le gouvernement britannique permettait à un Allemand de se joindre à cette expédition ; et Barth, qui entendait toujours ces paroles que lui avait dites un esclave du

  1. Un des géographes de notre temps, qui ont le plus d’autorité, M. Vivien Saint-Martin, a très-justement apprécié en ces termes le voyage du docteur Barth : « Cette exploration restera comme l’une des plus importantes et des plus remarquables dans l’histoire des découvertes africaines. » En effet, complétant au nord, à l’est et au sud du Bornou les découvertes de Denham, Oudney et Clapperton (1822), reliant à l’ouest les travaux de Lander (1830) à ceux de Caillé (1828), Barth et ses compagnons ont comblé d’immenses lacunes et tracé sur la carte d’Afrique des itinéraires qui ne s’élèvent pas à moins de cinq à six mille lieues.

    Une traduction française des Voyages de Barth, par M. Paul Ithier, se publie en ce moment à Bruxelles et à Paris (Bohné, rue de Rivoli, 170). Les deux premiers volumes ont paru.