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Résignée et soumise au Dieu de l’univers,
La Nature en silence adore, vit et prie ;
Sur le sol riche ou nu qui lui sert de patrie
L’animal suit la loi de ses instincts divers.
Les printemps alternés succèdent aux hivers,
La terre est tour à tour fécondée et fleurie
Et le bon Dieu sourit aux fleurs de la prairie
Qui regardent le ciel comme des yeux ouverts.
Tout se tait, la servante obéit à son maître
Et, soit qu’il faille aimer, vivre, mourir ou naître,
Tout conserve son rang, son ordre et son milieu.