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Le uoyage des Princes


que obiet, pour le recognoiſtre, ou l’admirer, & encor de meſmes ie mets les principales choſes par rågs, me rememorant ce qui ſ’eſt paſſé, & ſur toutés fortunes d’amour, qui m’a ſouuent reduit en des termes nó premeditez, & dontie penſois trouuer la bône iſſue en l’Hermitage : côme iere cueillois ainſi ce qui ſ’offroit, ieveien vn porfire gris dix lettres d’or entailleesen la pierre, eſtäs les lettres du nö de la Dame en faueur de laquelle il a eſté cöſtruit, auec pluſieurs belles auātures, & y leus IERoTERMIA. ie me mis à eſplucher Ce mot, & à cöſiderer par tout l’architecture qui eſt nou uelle & non commune, & peu ouye tant pour ſa ſymmetrie, que pour la façon & diſpoſitiö de l’e— ſtofe, qui a eſté admirablement aſſemblee, i’en roulois les raretez auec les yeux, & le vieillard qui auoit inſtruit Mirepont ſurueint lors pour luy faire honneur : encor que ie ſceuſſe bien où i’eſtois, ie le prié de me le dire, & quelles ſigni fications auoyent ces parures d’entrees : Le Sage ancien me dit, Qui que vous ſoyez vous eſtes de nos amis, ſi la iuſte curioſité vous ameine icy, ie vous auiſe que iamais nous ne declarons la ſentéce du terme, qu’à ceux qui ſont des noſtres, quât à la lettre vous le ſaurés, c’eſt vn mot grec, lequeleſtainſi eſcrit, pource que no"voulös que · nos galantiſes ſoyët au moins cognues en appa rence, & que cependant ce qui y eſt caché ne ſoit entendu que des noſtres, ie vous diray pourtant que ceſte diction determine, qu’ici eſt la ſainte extremité, le ſacré but, l’heureuſe fin de tout, c’eſt ce que veut dire en intelligence de premier ºbiet, ceſte parole, & n’en pouuez ſçauoir encore d’auantage ſi vous n’eſtes de ceans. N’y a