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histoire du portefaix…
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quille ! ils sont encore trop jeunes ! » Mais pas du tout ! À peine étaient-ils devenus pubères, qu’entre eux survint la mauvaise action, et je l’appris ! Mais, vraiment, je ne le crus pas tout à fait ! Pourtant je le réprimandai une réprimande terrible, et je lui dis : « Prends bien garde à ces actions scélérates, que nul n’a faites avant toi et que nul ne fera après toi ! Sinon, nous serons, parmi les rois, dans la honte et l’ignominie jusqu’à la mort ! Et les courriers à cheval propageront nos histoires dans le monde entier ! Garde-toi donc bien de ces actes, sinon je te maudirai et je te tuerai ! » Puis je pris soin de le séparer d’elle, et de la séparer de lui. Mais il faut croire que cette scélérate l’aimait d’un amour considérable ! Car le Cheitan consolida son œuvre en eux !

Quand donc mon fils vit que je l’avais séparé de sa sœur, il dut alors faire cette place qui est sous terre, sans rien dire à personne. Et, comme tu le vois, il y transporta des mets, et tout cela ! Et il profita de mon absence, quand j’étais à la chasse, pour venir ici avec sa sœur !

C’est alors que la justice du Très-Haut et Très-Glorieux fut émue ! Et elle les brûla tous les deux ici-même ! Mais le supplice du monde futur est encore plus terrible et plus durable ! »


Et là-dessus mon oncle se mit à pleurer, et moi aussi avec lui. Puis il me dit : « Désormais tu seras mon enfant à la place de l’autre ! »

Alors, moi, pendant une heure, je me mis à méditer sur les affaires de ce monde d’ici-bas, et, entre