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les mille nuits et une nuit

Et, après de grands épanchements, dans les larmes de la joie, ils se racontèrent mutuellement leur histoires et leurs peines et toutes leurs souffrances.

Puis tous remercièrent Allah pour les avoir enfin tous réunis sains et saufs, et recommencèrent à vivre dans la félicité et dans un bonheur parfait et dans les pures délices, et cela jusqu’à la fin de leurs jours qui furent très nombreux, et en laissant de nombreux enfants tous aussi beaux que la lune et les étoiles. »

— Et telle est, ô Roi fortuné, dit Schahrazade au roi Schahriar, l’histoire merveilleuse que le vizir Giafar Al-Barmaki raconta au khalifat Haroun Al-Rachid, l’émir des Croyants, dans la ville de Baghdad !

Oui ! c’est là l’histoire des aventures du vizir Chamseddine, de son frère le vizir Noureddine et de Hassan Badreddine, fils de Noureddine !


— Aussi le khalifat Haroun Al-Rachid ne manqua pas de dire : « Par Allah que tout cela est étonnant et admirable ! » Et, dans son contentement, non seulement il accorda à son vizir Giafar la grâce du nègre Rihan, mais aussi il prit en grande amitié le jeune homme qui était le mari de la femme coupée dans l’histoire des Trois Pommes, et, pour le consoler de la perte de son épouse injustement sacrifiée, il lui fit don d’une des plus jolies vierges, comme concubine, lui fit de somptueux émoluments, et l’attacha à lui comme son ami intime et son compagnon de table. Puis il ordonna aux écrivains du palais d’écrire cette merveilleuse histoire avec leur