Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 7, trad Mardrus, 1901.djvu/135

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
histoire d’yamlika… (le bel adolescent)
127

MAIS LORSQUE FUT
LA TROIS CENT SOIXANTE-SIXIÈME NUIT

Elle dit :

… la jeune esclave qu’il me donnait pour le travail projeté que je ne connaissais par encore.

Alors les esclaves, après m’avoir vêtu de la robe de soie en question, me conduisirent dans la chambre où m’attendait la jeune fille, qui devait être vierge d’après ce que m’affirmait le vieux juif. Et moi je trouvai, en effet, une jeune fille fort belle avec laquelle les esclaves me laissèrent seul pour passer la nuit. Et, de fait, je couchai avec elle, et la trouvai parfaite, en vérité.

Je passai avec elle trois jours et trois nuits à manger, à boire et à faire ce que j’avais à faire, et au matin du quatrième jour le vieillard me fit appeler et me dit : « Es-tu prêt maintenant à exécuter le travail pour lequel je t’ai payé et que, d’avance, tu as accepté ? » Je déclarai que j’étais prêt à m’acquitter de ce travail-là, sans savoir de quoi il s’agissait.

Alors le vieux juif ordonna à ses esclaves de préparer et d’amener deux mules ; et les esclaves amenèrent deux mules harnachées. Il monta sur l’une et moi sur l’autre, et me dit de le suivre. Nous allâmes à une bonne allure et nous cheminâmes de la sorte jusqu’à l’heure de midi, où nous arrivâmes au pied d’une haute montagne à pic sur les flancs de