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les mille nuits et une nuit

leur soumission et en l’assurant de leur respect. Puis Hassib prit possession du palais de l’ancien vizir, et l’habita avec sa mère, ses épouses et ses favorites. Et il vécut ainsi dans les honneurs et les richesses pendant de longues années, durant lesquelles il avait eu le temps d’apprendre à lire et à écrire.

Lorsque Hassib eut ainsi appris à lire et à écrire, il se rappela que son père Danial avait été un grand savant et il eut la curiosité de demander à sa mère s’il ne lui avait pas laissé en héritage ses livres et ses manuscrits. La mère de Hassib répondit : « Mon fils, ton père, avant de mourir, a détruit tous ses papiers et tous ses manuscrits, et ne t’a laissé en héritage qu’une petite feuille de papier qu’il m’a chargée de te remettre lorsque tu m’en aurais exprimé le désir ! » Et Hassib dit : « Je souhaite beaucoup l’avoir, car maintenant je désire m’instruire pour mieux diriger les affaires du royaume ! » Alors la mère de Hassib…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA TROIS CENT SOIXANTE-TREIZIÈME NUIT

Elle dit :

… alors la mère de Hassib courut tirer de la malle, où elle l’avait cachée avec ses bijoux, la petite