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Amon porta bien vite son argent à sa vieille Mère, qui le reçut avec joie quand le Maître l’assura qu’il l’avait gagné honnêtement.

Vers la fin de l’automne une jeune Dame en grand deuil vint s’établir dans le village. Elle avait perdu son mari, qui avait été tué dans une bataille. Un jour qu’elle se promenait près de l’endroit où Amon faisait paître son troupeau, elle dit à la personne qui l’accompagnait : « Voilà un enfant qui sûrement ne connaît pas le chagrin ! — Oh si ! Madame, je l’ai connu, répondit le petit garçon : j’ai perdu mon Grand-Père, que j’aimais de tout mon cœur ; ma Grand’Mère est bien malade, et je ne puis venir à