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vais mourir, et tu resteras sans mère… — Quoi ! vous quitter ! s’écria Moïse tout effrayé. Ne me parlez pas comme cela, vous me ferez pleurer ; » et le pauvre petit, dans son chagrin, se cachait sous la peau de mouton qui couvrait sa bonne Mère ; mais il ne s’était pas aperçu qu’après lui avoir parlé, elle avait cessé de vivre.

Deux jours se passèrent ainsi sans qu’il s’en doutât : il la croyait endormie, et il n’osait la réveiller. Une femme qui vint à passer, lui apprit que sa Mère était morte. Il ne savait pas ce que ce mot voulait dire ; mais il le comprit, quand il vit qu’elle était froide et sans mouvement. Il en eut un grand chagrin, et suivait des yeux