Page:Le roman de la luxure, tomes 3 et 4, Miss Frankland - Les mystères du presbytères, 1925.djvu/270

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deux fois plus pour jouir de ta personne et m’assurer ton affection ; tu dois m’aimer et me chérir d’autant plus, mon Charles, que je risque pour toi mon honneur et ma réputation. Mais il faut maintenant que je m’en aille, sans cela on nous découvrirait ; essaye de dormir un peu, mon cher enfant, car je suis sûre que tu en as besoin après de pareils exercices, et rappelle-toi que tu dois reprendre des forces pour les renouveler cette nuit.

Elle m’embrassa très amoureusement, se leva, s’habilla et me laisser reposer. Mais je ne pouvais m’empêcher de penser à ce qu’elle m’avait dit au sujet de cette jouissance extraordinaire qu’elle prétendait devoir laisser des traces. S’il en était vraiment ainsi, la pauvre Ellen devait aussi être enceinte, car les effets et le résultat final avaient été les mêmes avec elle.

Je dois de suite mentionner que les craintes de maman se tournèrent en certitudes ainsi que pour Ellen ; elles quittèrent toutes les deux ensemble le pays, quand elles ne purent plus cacher leurs grossesses et, chose curieuse, elles accouchèrent toutes deux le même jour de deux filles.

J’étais le père de deux, quoiqu’Henry se crût toujours le père de la fille d’Ellen, mais elle-même m’a souvent assuré que c’était le coup ravissant que nous avions tiré dans le bois qui en était la véritable cause ; je n’ai jamais douté de cette double paternité, non seulement à cause de l’accouchement particulier des deux femmes le même