Page:Le roman de la luxure, tomes 4 et 5, La Veuve amoureuse - Orgies continentales, 1925.djvu/119

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épuisé, lui faisant faire dans une entrevue plus de besogne qu’il ne pouvait, aussi il avait trouvé dans le whiskey un remède agréable et très efficace. Je fus moi-même très heureux, vu mes excès particuliers à la maison, de connaître un pareil régénérateur. Le comte et moi devînmes deux amis des plus intimes ; grâce à lui je perfectionnai mon italien, et quelques années après, je passais d’heureux mois avec lui en Italie où il put rentrer après une amnistie et recouvrer une partie de ses immenses propriétés ; mais nous raconterons cela quand le moment sera venu.

Le lendemain, j’allai faire visite à mon adorée Benson qui était devenue une magnifique femme, plus amoureuse et plus lascive que jamais.

Nous ne fûmes seuls qu’un instant et ne pûmes nous livrer à l’amour, mais comme nous avions tous deux beaucoup de choses à nous dire, nous nous donnâmes rendez-vous pour le lendemain à la maison de Percy street.

Cette maison était meublée simplement en vue des plaisirs amoureux ; elle était seulement gardée par une vieille femme chargée de mettre tout en ordre après notre départ. Elle était louée au nom du comte, mais payée par les deux femmes qui en faisaient usage. Elles avaient chacune une clef d’entrée et on pouvait y venir quand on voulait.

La chère et libertine Benson m’avoua qu’elle s’en servait avec des fouteurs inconnus du comte ou de Mme Egerton ; comme elle payait largement la