Page:Le roman de la luxure, tome 2, Miss Aline, 1903.djvu/100

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Nous quittâmes la ville pour aller dans un charmant petit village très retiré sur la côte de Galles. C’était un tout petit hameau avec une seule rue et quelques maisons éparses par ci par là, mais avec une magnifique plage qui venait finir aux pieds de rochers abrupts. Notre logement était petit, un salon et une chambre à coucher au-dessus d’une boutique, et au-dessus deux autres chambres à coucher. Je couchais dans une petite chambre qui se trouvait derrière le salon, ma mère avait pris la chambre au-dessus sur le devant et mes deux sœurs la chambre sur le derrière, ces deux chambres n’étaient séparés que par une cloison très mince, de sorte que nous fûmes obligés de choisir au dehors un endroit où nous puissions nous livrer à nos plaisirs amoureux. Très peu de visiteurs venaient dans ce petit village si retiré ; dans nos recherches, nous trouvâmes qu’à une des extrémités de la plage, il y avait quelques endroits fort propices au milieu des rochers, endroits qui devinrent bientôt les lieux où nous pouvions nous en donner à cœur joie et satisfaire toute notre lubricité. L’endroit était