Page:Le roman de la luxure, tome 2, Miss Aline, 1903.djvu/127

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nous partirions le surlendemain. On peut juger de notre désappointement, mais nous ne pouvions rien y faire. Nous nous rencontrâmes ce jour-là aux rochers et nous étions tous tristes à la pensée de nous séparer de notre cher ami dont nous étions devenus très amoureux. Nous n’étions pas aussi bien disposés que d’habitude, mais nous résolûmes de faire le lendemain, à sa petite maison, une orgie extraordinaire comme séance d’adieu. Nous nous réunîmes comme c’était convenu, et nous déployâmes tout l’art dont nous étions capables pour augmenter nos jouissances. Mac Callum et moi avons au moins tous deux déchargé six ou sept fois chacun ; mais les fillettes, plus facilement excitables, déchargèrent au moins neuf à dix fois, jusqu’à ce qu’enfin, épuisés et ne pouvant plus rien faire, nous nous habillâmes et nous séparâmes avec l’espérance de nous rencontrer encore plus tard. Mes sœurs pleurèrent en se séparant de notre cher ami à qui nous étions redevables de tant de délicieuses orgies. Nous échangeâmes nos adresses et il promit de venir faire une excursion de pêche dans