Page:Le roman de la luxure, tome 2, Miss Aline, 1903.djvu/138

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la petite bière. C’est à peine si je m’apercevais que je marchais sur ma tête ou sur mes pieds et j’étais d’une conduite tout à fait extravagante. La chère madame Vincent fut obligée de me raisonner afin que je pusse me tenir convenablement en présence des domestiques. Elle se reposa environ une demi-heure et allait ordonner à sa voiture de venir la prendre à la porte, lorsque je l’implorai de l’envoyer l’attendre dans le chemin qui était au-dessous du pavillon d’été, car comme cela j’aurais le plaisir de rester plus longtemps en sa compagnie. Elle sourit et me donna une petite tape sur la joue, comme pour me dire « je te comprends, vilain polisson » mais elle fit ce que je lui demandais, nous nous dirigeâmes à travers champs vers le pavillon où nous arrivâmes avant que le cheval ne fût harnaché. Je ne perdis pas de temps, mais étreignant madame Vincent, je voulus la coucher sur le sofa.

— Non, non, mon cher Charles, cela va trop chiffonner ma robe et nous n’aurons pas le temps de réparer le désordre, je vais m’agenouiller sur un coussin et tu te met-