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paraissais plus raisonnable que je ne l’étais en réalité.

Elle ne put pas encore le jour suivant trouver l’occasion pour m’accorder ce que je désirais si ardemment. Pensant qu’elle hésiterait, dans la crainte d’être découverte, et comme elle n’avait pas d’excuse raisonnable pour s’enfermer avec moi, je me décidai à jouer l’insubordonné dans l’après-midi du lendemain. Quand mon tour vint, je n’avais rien fait. Miss Aline me regarda sévèrement, mais ne put s’empêcher de rougir en même temps.

— À quoi pensez-vous, Charles, pour être aussi paresseux ? Allez apprendre vos leçons, sans quoi je serai obligée de vous punir.

Elle me prit par le bras et me le serra doucement en me disant de regagner ma place. À quatre heures naturellement ma leçon était aussi avancée que lorsqu’on me l’avait donnée.

— Marie et Elise, vous, pouvez aller au jardin, Charles restera pour apprendre ses leçons, ou il sera puni pour sa méchanceté.

Elles partirent, et miss Aline alla derrière