Page:Le roman de la luxure, tome 2, Miss Aline, 1903.djvu/79

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séquent ne pensaient pas que je puisse aller chercher des jouissances charnelles dans d’autres bras. Il en était ainsi lorsqu’arrivèrent quelques événements qui changèrent tout à fait la face des choses.

Un voisin, un très joli garçon d’environ trente-cinq ans, un propriétaire fermier, très riche, nous attendait toujours depuis quelque temps le dimanche à la sortie de l’église pour causer un peu avec miss Aline, maman ou nous. Il nous considérait comme de véritables enfants et ne faisait attention [à personne en particulier.]

Un certain lundi, maman reçut un mot de lui, la priant de lui accorder une courte entrevue le jour suivant, car il désirait avoir son avis sur un sujet d’un très grand intérêt pour lui. Maman lui répondit de venir à onze heures, qu’elle serait heureuse de le recevoir.

Il vint dans un costume de cérémonie. Ma mère avait été très agitée toute la matinée et était devenue de plus en plus nerveuse à mesure que l’heure de l’entrevue approchait. Je crois que la vieille dame s’imaginait que c’était pour lui faire un ten-