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beaucoup de temps devant nous, maman n’est pas très bien ; personne ne viendra près de nous et rien ne nous empêche de bien mettre le temps à profit, nous nous mettrons tous trois entièrement nus, allons viens.

Ses paroles avaient déjà changé le cours de mes idées ; ma pine avait répondu avant qu’elle n’eût cessé de parler, ses yeux fureteurs s’en aperçurent aussitôt, aussi elle dit en la caressant avec la main :

— Ah ! ma chère petite polissonne, je vois que tu es de mon avis, aussi viens Charles.

Je la suivis et nous passâmes en orgies délicieuses la plus voluptueuse après-midi.

Miss Aline vint me voir la nuit et se jeta dans mes bras en sanglotant et en pleurant ; elle me dit en me pressant sur son sein :

— Oh ! mon Charles chéri, je t’aime si tendrement, tu m’es devenu aussi nécessaire que la vie. Je ne puis me faire à l’idée de me séparer de toi, mon seul amour. Toi que j’ai initié à toutes les jouissances d’un amour partagé. Oh ! l’idée de nous séparer est terrible et me brise le cœur. Oh ! je