Page:Le roman de la luxure, tomes 3 et 4, Miss Frankland - Les mystères du presbytères, 1925.djvu/211

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tre stratagème réussit, car elle hâta immédiatement le pas pour le suivre.

Aussitôt qu’elle eut disparu derrière le buisson, je sortis ma pine, actuellement en pleine érection, de manière à ce qu’elle puisse bien la voir quand elle reviendrait sur ses pas, n’ayant pas l’air de m’apercevoir qu’elle était là, étant trop occupé à pisser ; il arriva ce que j’avais pensé ; elle avait prié son fils de s’arrêter et revenait me rejoindre. Mes yeux baissés par terre ne pouvaient lui laisser soupçonner que je la surveillais, mais je pus voir le bas de ses jupes au moment où elle tourna le coin et la manière dont elle s’arrêta subitement, quand elle aperçu les nobles dimensions étalées devant elle.

Tout en pissant, je fis en sorte de faire aller et venir deux ou trois fois ma main sur ma pine, puis je la secouai vigoureusement, lui laissant bien voir sa grosseur et sa longueur pendant une ou deux minutes avant de la rentrer et de me boutonner ; pendant tout ce temps, elle se tint parfaitement immobile, restant attachée à l’endroit où elle s’était avancée. Après m’être boutonné, je me baissai, sous prétexte de rattacher mon soulier, mais au fond pour lui laisser le temps de supposer que je n’avais pas vu son approche ; aussi, quand je me relevai, elle était à mes côtés. Elle avait les joues rouges et les yeux brillants, ce qui me prouva qu’elle avait mordu à l’hameçon. Mon rôle était de jouer le parfait innocent et d’ignorer absolument qu’elle avait pu me voir.