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L’INTÉGRALE DE STIELTJÈS.
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et si est une constante, on a

.

Cette propriété est évidente pour entier ou inverse d’un entier ; on arrive ensuite à commensurable, puis enfin on atteint quelconque par un passage à la limite uniforme.

Ceci posé, posons et, pour , prenons égale à la limite des pour la suite décroissante des fonctions continues égales à 1 de à , égales à 0 de à , linéaire de à .

Une fonction continue quelconque dans peut être approchée autant que l’on veut à l’aide d’une combinaison linéaire de fonction . Formons, en effet, la fonction

pour

 ;

elle est, dans chaque , comprise entre et lorsque est inférieur à la plus petite différence .

Si donc on a choisi les de manière que l’oscillation de soit, dans chaque , inférieure à , la différence est inférieure à dès que est assez grand. Et alors la différence sera inférieure à .

Or nous connaissons la limite de pour très grand ; elle s’écrit

ou encore

Et par suite est la limite de la somme précédente, c’est-à-dire que est l’intégrale de Stieltjès de , prise par rapport à . Le théorème de M. Riesz sera démontré, dès que l’on aura vérifié que est à variation bornée.