279
L’INTÉGRALE DE STIELTJÈS.
on définit la mesure extérieure de
par la limite inférieure des sommes
relatives aux ensembles d’intervalles enfermant
. La mesure de
diminuée de la mesure extérieure du complémentaire
de
donne la mesure intérieure de
. On voit de suite que la première de ces mesures est au moins égale à la seconde ; ces deux mesures sont égales pour les ensembles mesurables par rapport à
et seulement pour eux. Bref pour
non décroissante, la théorie de la mesure par rapport à
se construit identiquement comme celle de la mesure ordinaire, c’est-à-dire de la mesure pour
.
Mais si
est seulement à variation bornée, la condition 1o ne peut être conservée puisqu’elle n’est même plus vérifiée pour tous les intervalles. Nous la remplacerons par la suivante :
1′ La mesure d’un ensemble par rapport à une fonction non décroissante est positive ou nulle.
La mesure d’un ensemble par rapport à
est au plus égale en valeur absolue à la mesure du même ensemble par rapport à la variation totale
de
.
Si
est un ensemble, enfermons-le dans des suites
,
, … d’ensembles d’intervalles ouverts tels que les sommes
,
, … correspondantes tendent vers la plus petite valeur possible. Soit
l’ensemble commun à
et
; comme
enferme
il fournit une somme
telle que
,
tendent vers zéro quand
et
augmentent indéfiniment tous deux. Or les trois ensembles
,
,
fournissent des sommes d’accroissements de
telles que l’on ait

Donc les nombres
convergent quand
augmente indéfiniment ; leur limite est ce qu’on appelle la mesure extérieure, par rapport à
de
. La mesure intérieure de
est la mesure de
diminuée de celle du complémentaire
de
.
Or supposons
mesurable par rapport à
et enfermons
dans une suite d’ensembles d’intervalles — les ensembles
, fournissant des sommes
et
— tels que les parties communes à
et
fournissent une somme
tendant vers zéro quand
croît. Alors la somme
fournie par ces parties communes tend