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LES FONCTIONS À VARIATION BORNÉE.
, …, pour lesquelles les
tendent vers zéro, et soit
la valeur de
pour
. Le maximum de l’oscillation de
dans un intervalle d’étendue
est un nombre
qui tend vers zéro avec
. Comparons les variations
,
relatives à
et
.
Les intervalles de
étant toujours partagés en deux classes, soient
ceux qui ne contiennent aucun des points de division de
. Considérons tous ceux des
qui sont entre
et
, ils couvrent un intervalle dont l’origine
est entre
et
et dont l’extrémité
est entre
et
. Les valeurs de
pour cette origine et cette extrémité diffèrent de
au plus des nombres
,
. La contribution dans
des intervalles considérés est donc au moins

,
et la contribution de tous les
dans
est au moins égale à
![{\displaystyle \sum \left[\left\vert f(x_{i+i})-f(x_{i})\right\vert -2\varepsilon _{j}\right]=v_{i}-2n\varepsilon _{j}}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/df347720592385dd39651671edd2fe34b6dd3203)
,
si les points de division de
sont en nombre
. On a, à plus forte raison,

,
et l’une quelconque des limites des
est au moins égale à l’une quelconque des limites des
. Mais on peut permuter
et
, donc les
et les
tendent vers une même limite bien déterminée.
La proposition annoncée est donc démontrée ; pour en bien préciser la portée, il convient de l’énoncer ainsi : la variation
d’une fonction continue
, pour une division de l’intervalle considéré en intervalles partiels de longueurs inférieures à
, diffère de la variation totale
de
au plus d’un infiniment petit
, si
est fini, et, si
est infini,
est supérieur à un infiniment grand
.
Ceci exprime que
tend vers sa limite,
, finie ou non, avec une sorte d’uniformité.
Dans les conditions considérées, les deux nombres
et
attachés à la division considérée, et qui sont respectivement la somme des accroissements positifs et la somme des accroissements négatifs donnés par les intervalles partiels, tendent vers leurs limites
et
avec le même genre d’uniformité.