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CHAPITRE IV.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

tions , , de ce côté sur les axes, et de longueur au plus égale à . Mais la somme des projections est la variation de la fonction pour les valeurs de correspondant aux sommets[1]. La longueur du polygone est donc supérieure à  ; elle est, de même, supérieure à ou à , mais elle est inférieure à  ; la propriété est démontrée.

De plus la longueur de l’arc de à () d’une courbe rectifiable est une fonction continue non décroissante de , puisque l’accroissement de cet arc, dans un intervalle quelconque, est compris entre les accroissements de et .

Pour calculer la longueur d’une courbe, on pourra se servir de polygones ayant une infinité de sommets correspondant à des valeurs de formant un ensemble réductible ; car le raisonnement du début s’applique à ces polygones.

Une courbe rectifiable plane est quarrable, car si on la divise en morceaux de longueur égale à , chacun d’eux peut être enfermé dans une circonférence de rayon , et la somme des aires de ces cercles tend vers zéro avec .

Supposons que , , aient des dérivées intégrables ; alors , , sont aussi intégrables, car on peut écrire

,,

et si l’on élève au carré ou si l’on prend la racine carrée arithmétique d’une fonction intégrable, on ne cesse pas d’avoir des fonctions intégrables.

Si , , , , , sont les limites inférieures et supérieures de , , dans un intervalle , les sommes telles que , étendues à une division quelconque de en intervalles partiels, tendent vers zéro quand les intervalles employés tendent vers zéro.

La corde a une longueur qui vérifie les inégalités

.
  1. La courbe , , , qui sert dans ce raisonnement, est dite la projection sur de la courbe donnée ; la projection sur est , , .