64
CHAPITRE IV.
tions
,
,
de ce côté sur les axes, et de longueur au plus égale à
. Mais la somme des projections
est la variation
de la fonction
pour les valeurs de
correspondant aux sommets[1]. La longueur du polygone est donc supérieure à
; elle est, de même, supérieure à
ou à
, mais elle est inférieure à
; la propriété est démontrée.
De plus la longueur de l’arc de
à
(
) d’une courbe rectifiable est une fonction continue non décroissante de
, puisque l’accroissement de cet arc, dans un intervalle quelconque, est compris entre les accroissements de
et
.
Pour calculer la longueur d’une courbe, on pourra se servir de polygones ayant une infinité de sommets correspondant à des valeurs de
formant un ensemble réductible ; car le raisonnement du début s’applique à ces polygones.
Une courbe rectifiable plane est quarrable, car si on la divise en
morceaux de longueur égale à
, chacun d’eux peut être enfermé dans une circonférence de rayon
, et la somme
des aires de ces cercles tend vers zéro avec
.
Supposons que
,
,
aient des dérivées intégrables ; alors
,
,
sont aussi intégrables, car on peut écrire

,

,
et si l’on élève au carré ou si l’on prend la racine carrée arithmétique d’une fonction intégrable, on ne cesse pas d’avoir des fonctions intégrables.
Si
,
,
,
,
,
sont les limites inférieures et supérieures de
,
,
dans un intervalle
, les sommes telles que
, étendues à une division quelconque de
en intervalles partiels, tendent vers zéro quand les intervalles employés tendent vers zéro.
La corde
a une longueur
qui vérifie les inégalités

.
- ↑ La courbe
,
,
, qui sert dans ce raisonnement, est dite la projection sur
de la courbe donnée ; la projection sur
est
,
,
.