Page:Leblanc — Contes du soleil et de la pluie, parus dans L’Auto, 1902-1907.djvu/497

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Rien n’est plus faux que d’établir des rapports entre nos qualités physiques et nos qualités morales, et de chercher le principe de nos actes dans le mécanismes de nos muscles ou le jeu de nos organes.

Disons simplement que l’un de mes élèves eut d’emblée la notion de l’équilibre à bicyclette, et que l’autre ne l’eut point. Cela n’empêcha pas le second d’avancer aussi vite que le premier. Et l’auteur des Demi-Vierges a beau rouler maintenant dans une automobile de trente chevaux, tandis que l’auteur de Paraître muse le long des chemins de l’Estérel, rien ne pourra faire que mes deux élèves m’arrivent à peu près en même temps, et avant peu, au bout du pont des Arts… dans un fauteuil.

Maurice LEBLANC.