Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/149

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
“813”
139

À son tour il sauta et, faisant jouer le ressort de sa lanterne, il reconnut Gourel qui gisait sur le sol.

— Crebleu ! jura-t-il… S’il est mort, on me le paiera cher.

Mais Gourel vivait, étourdi seulement, et, quelques minutes plus tard, revenant à lui, il grognait :

— Un coup de poing, chef… un simple coup de poing en pleine poitrine. Mais quel gaillard !

— Ils étaient deux alors ?

— Oui, un petit, qui est monté, et puis un autre qui m’a surpris pendant que je veillais.

— Et les Doudeville ?

— Pas vus.

On retrouva l’un d’eux, Jacques, près de la barrière, tout sanglant, la mâchoire démolie, l’autre un peu plus loin, suffoquant, la poitrine défoncée.

— Quoi ? Qu’y a-t-il ? demanda M. Lenormand.

Jacques raconta que son frère et lui s’étaient heurtés à un individu qui les avait mis hors de combat avant qu’ils n’eussent le temps de se défendre.

— Il était seul ?

— Non, quand il est repassé près de nous, il était accompagné d’un camarade, plus petit que lui.

— As-tu reconnu celui qui t’a frappé ?

— À la carrure, ça m’a semblé l’Anglais du Palace Hôtel, celui qui a quitté l’hôtel et dont nous avons perdu la trace.