rons tous les deux, le but ! Au profit de qui ? D’un Lenormand quelconque, d’un troisième larron… C’est trop bête.
— C’est trop bête, en effet, confessa Sernine, mais il y a un moyen.
— Lequel ?
— Retire-toi.
— Ne blague pas. C’est sérieux. La proposition que je vais te faire est de celles qu’on ne rejette pas sans les examiner. Bref, en deux mots, voici : Associons-nous.
— Oh ! oh !
— Bien entendu, nous resterons libres, chacun de notre côté, pour tout ce qui nous concerne. Mais pour l’affaire en question nous mettons nos efforts en commun. Ça va-t-il ? La main dans la main, et part à deux.
— Qu’est-ce que tu apportes ?
— Moi ?
— Oui. Tu sais ce que je vaux, moi ; j’ai fait mes preuves. Dans l’union que tu me proposes, tu connais pour ainsi dire le chiffre de ma dot… Quelle est la tienne ?
— Steinweg.
— C’est peu.
— C’est énorme. Par Steinweg, nous apprenons la vérité sur Pierre Leduc. Par Steinweg, nous savons ce qu’est le fameux projet Kesselbach.
Sernine éclata de rire.
— Et tu as besoin de moi pour cela ?
— Comment ?
— Voyons, mon petit, ton offre est puérile. Du moment que Steinweg est entre tes mains, si tu désires ma collaboration, c’est que tu n’as