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“813”
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ment, qu’un des captifs était délivré de son bâillon.

— On s’explique, pensa-t-il… La rage du baron doit être à son comble… Il comprend maintenant la raison de ma conduite de ce soir, au cercle, et que je l’ai roulé proprement… Roulé, ça dépend, car enfin, Steinweg m’échappe toujours… Voilà la première chose dont il va s’occuper : lui a-t-on repris Steinweg ? Pour le savoir, il va courir à la cachette. S’il monte, c’est que la cachette est en haut. S’il descend, c’est qu’elle est dans les sous-sols.

Il écouta. Le bruit des voix continuait dans les pièces du rez-de-chaussée, mais il ne semblait point que l’on bougeât. Altenheim devait interroger ses acolytes. Ce ne fut qu’après une demi-heure que Sernine entendit des pas qui montaient l’escalier.

— Ce serait donc en haut, se dit-il, mais pourquoi ont-ils tant tardé ?  

— Que tout le monde se couche, dit la voix d’Altenheim.

Le baron entra dans la chambre avec un de ses hommes et referma la porte.

— Et moi aussi, Dominique, je me couche. Quand nous discuterions toute la nuit, nous n’en serions pas plus avancés.

— Moi, mon avis, dit l’autre, c’est qu’il est venu pour chercher Steinweg.

— C’est mon avis, aussi, et c’est pourquoi je rigole, au fond, puisque Steinweg n’est pas là.

— Mais, enfin, où est-il ? Qu’est-ce que vous avez pu en faire ?

— Ça, c’est mon secret, et tu sais que, mes secrets, je les garde pour moi. Tout ce que je