Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/223

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il y a un cheveu… Qu’est-ce que peut bien faire Altenheim ? Évidemment, il a, lui aussi, son plan d’attaque. Par où m’attaque-t-il ? Et comment admettre qu’il ne m’ait pas encore attaqué ? C’est inquiétant. M’aurait-il dénoncé à la police ?

Il longea le petit préau de l’école, dont les élèves étaient alors en classe, et il heurta la porte d’entrée.

— Tiens, te voilà ! dit Mme Ernemont, en ouvrant. Tu as donc laissé Geneviève à Paris ?

— Pour cela il eût fallu que Geneviève fût à Paris, répondit-il.

— Mais elle y a été, puisque tu l’as fait venir.

— Qu’est-ce que tu dis ? s’exclama-t-il, en lui empoignant le bras.

— Comment ? mais tu le sais mieux que moi !…

— Je ne sais rien… je ne sais rien… Parle !…

— N’as-tu pas écrit à Geneviève de te rejoindre à la gare Saint-Lazare ?

— Et elle est partie ?

— Mais oui… Vous deviez déjeuner ensemble à l’hôtel Ritz…

— La lettre… fais voir la lettre.

Elle monta la chercher et la lui donna.

— Mais, malheureuse, tu n’as donc pas vu que c’était un faux ? L’écriture est bien imitée… mais c’est un faux… Cela saute aux yeux.

Il se colla les poings contre les tempes avec rage :

— Le voilà le coup que je demandais. Ah ! le misérable ! C’est par elle qu’il m’attaque… Mais