— Très fort ! En vérité, vous faites des progrès, monsieur Formerie.
— La position dans laquelle on vous a surpris ne laisse aucun doute.
— Aucun, seulement, je me permettrai de vous demander ceci : de quelle blessure est mort Altenheim ?
— D’une blessure à la gorge faite par un couteau.
— Et où est ce couteau ?
— On ne l’a pas retrouvé.
— Comment ne l’aurait-on pas retrouvé, si c’était moi l’assassin, puisque j’ai été surpris à côté même de l’homme que j’aurais tué ?
— Et selon vous, l’assassin ?…
— N’est autre que celui qui a égorgé M. Kesselbach, Chapman, etc. La nature de la plaie est une preuve suffisante.
— Par où se serait-il échappé ?
— Par une trappe que vous découvrirez dans la salle même où le drame a eu lieu.
M. Formerie eut un air fin.
— Et comment se fait-il que vous n’ayez pas suivi cet exemple salutaire ?
— J’ai tenté de le suivre. Mais l’issue était barrée par une porte que je n’ai pu ouvrir. C’est pendant cette tentative que l’autre est revenu dans la salle, et qu’il a tué son complice par peur des révélations que celui-ci n’aurait pas manqué de faire. En même temps il dissimulait au fond du placard, où on l’a trouvé, le paquet de vêtements que j’avais préparé.
— Pourquoi ces vêtements ?
— Pour me déguiser. En venant aux Glycines, mon dessein était celui-ci : livrer