— Quelle sera l’autre ?
— La joie de servir la France en acceptant la proposition qui accompagnera la demande de liberté.
— Je ferai une proposition, moi ?
— Oui, Sire.
— Laquelle ?
— Je ne sais pas, mais il me semble qu’il existe toujours un terrain favorable pour s’entendre… il y a des possibilités d’accord…
L’étranger le regardait, sans comprendre. Lupin se pencha, et, comme s’il cherchait ses paroles, comme s’il imaginait une hypothèse :
— Je suppose que deux pays soient divisés par une question insignifiante… qu’ils aient un point de vue différent sur une affaire secondaire… une affaire coloniale, par exemple, où leur amour-propre soit en jeu plutôt que leurs intérêts… Est-il impossible que le chef d’un de ces pays en arrive de lui-même à traiter cette affaire dans un esprit de conciliation nouveau ?… et à donner les instructions nécessaires… pour…
— Pour que je laisse le Maroc à la France, dit l’étranger en éclatant de rire.
L’idée que suggérait Lupin lui semblait la chose du monde la plus comique, et il riait de bon cœur. Il y avait une telle disproportion entre le but à atteindre et les moyens offerts !
— Évidemment… évidemment… reprit l’étranger, s’efforçant en vain de reprendre son sérieux, évidemment l’idée est originale… Toute la politique moderne bouleversée pour qu’Arsène Lupin soit libre ! les desseins de l’Empire