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“813”

C’étaient des pièces françaises, toutes neuves, au millésime de l’année.

— Où as-tu pris ça ? s’exclama Lupin, avec agitation… Des pièces françaises ! Qui te les a données ?… Et quand ?… Est-ce aujourd’hui ? Parle !… Réponds !…

Il haussa les épaules.

— Imbécile que je suis ! Comme si elle pouvait me répondre ! Mon cher comte, veuillez me prêter quarante marks… Merci… Tiens, Isilda, c’est pour toi…

Elle prit les deux pièces, les fit sonner avec les deux autres dans le creux de sa main, puis, tendant le bras, elle montra les ruines du palais Renaissance, d’un geste qui semblait désigner plus spécialement l’aile gauche et le sommet de cette aile.

Était-ce un mouvement machinal ? ou fallait-il le considérer comme un remerciement pour les deux pièces d’or ?

Il observa le comte. Celui-ci ne cessait de sourire.

— Qu’est-ce qu’il a donc à rigoler, cet animal-là ? se dit Lupin. On croirait qu’il se paye ma tête.

À tout hasard, il se dirigea vers le palais, suivi de son escorte.

Le rez-de-chaussée se composait d’immenses salles de réception, qui se commandaient les unes les autres, et où l’on avait réuni les quelques meubles échappés à l’incendie.

Au premier étage, c’était, du côté nord, une longue galerie sur laquelle s’ouvraient douze belles salles exactement pareilles.