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“813”
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— Ah ! clama Lupin, ivre de joie et de haine assouvie, je t’ai enfin écrasée, bête odieuse ! Je suis le maître enfin !…

Il entendit du bruit dehors, dans la rue Delaizement, des coups que l’on frappait contre la grille. Il se précipita vers la fenêtre et cria :

— C’est toi, Weber ! Déjà ! À la bonne heure ! Tu es un serviteur modèle ! Force la grille, mon bonhomme, et accours, tu seras le bienvenu.

En quelques minutes, il fouilla les vêtements de son prisonnier, s’empara de son portefeuille, rafla les papiers qu’il put trouver dans les tiroirs du bureau et du secrétaire, les jeta tous sur la table et les examina.

Il eut un cri de joie : le paquet de lettres était là, le paquet des fameuses lettres qu’il avait promis de rendre à l’Empereur.

Il remit les papiers à leur place et courut à la fenêtre.

— Voilà qui est fait, Weber ! Tu peux entrer ! Tu trouveras l’assassin de Kesselbach dans son lit, tout préparé et tout ficelé… Adieu, Weber…

Et Lupin, dégringolant rapidement l’escalier, courut jusqu’à la remise et, tandis que Weber s’introduisait dans la maison, il rejoignit Dolorès Kesselbach.

À lui seul, il avait arrêté les sept compagnons d’Altenheim !

Et il avait livré à la justice le chef mystérieux de la bande, le monstre infâme, Louis de Malreich !