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“813”

— Écoutez, j’ai appris une chose que je ne comprends pas… et qui me trouble profondément. Il faut me répondre, n’est-ce pas, Dolorès ?

Il dit ce nom avec une grande douceur et comme s’il essayait de la dominer par l’amitié et la tendresse de sa voix.

— Quelle est cette chose ? dit-elle.

— Le registre de l’état civil de Veldenz porte trois noms, qui sont les noms des derniers descendants de la famille Malreich, établie en Allemagne…

— Oui, vous m’avez raconté cela…

— Vous vous rappelez, c’est d’abord Raoul de Malreich, plus connu sous son nom de guerre, Altenheim, le bandit, l’apache du grand monde – aujourd’hui mort assassiné.

— Oui.

— C’est ensuite Louis de Malreich, le monstre, celui-là, l’épouvantable assassin, qui, dans quelques jours, sera décapité.

— Oui.

— Puis, enfin, Isilda la folle…

— Oui.

— Tout cela est donc, n’est-ce pas, bien établi ?

— Oui.

— Eh bien ! dit Lupin, en se penchant davantage sur elle, d’une enquête à laquelle je me suis livré tantôt, il résulte que le second des trois prénoms, Louis, ou plutôt la partie de ligne sur laquelle il est inscrit, a été autrefois l’objet d’un travail de grattage. La ligne est surchargée d’une écriture nouvelle tracée avec de l’encre beaucoup plus neuve, mais qui,