Page:Leblanc - 813, paru dans Le Journal, du 5 mars au 24 mai 1910.djvu/51

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— Cré nom ! jura-t-il, nous n’avançons guère.

Soudain, une détonation…

Il sauta dans le vestibule. Là, il eut une hésitation, ne sachant où se diriger.

Mais deux agents accouraient par de couloir de service.

— On a tiré, leur dit le chef.

— Oui… nous ne savons pas où…

— Vous étiez trois… Votre camarade…

— Donadieu ? il était là…

Mais une seconde détonation retentit.

Cela venait du couloir, en toute certitude. Ils se précipitèrent. Au même instant, dans l’ombre, quelqu’un apparut qui sortait d’une chambre en poussant des hurlements de douleur.

C’était l’agent, le troisième agent, Donadieu.

Il repoussa violemment la porte.

— Le salaud ! Il a son compte ! je lui ai cassé la gueule !

Lui-même tenait contre sa figure un mouchoir couvert de sang, et il se courbait en deux, tordu de souffrance.

— Va te faire soigner. proféra M. Lenormand, qui s’acharnait, après la poignée de la porte… il y a un pharmacien… mais sacré nom, ça ne marche donc pas, ça ?

La poignée tournait, tournait toujours, sans que rien parût mordre.

— Le serrurier ! cria-t-il… Il est resté dehors… sous la voûte… Au galop, nom d’un chien !

À ce moment, Gourel arriva.

— Ça y est, chef, nous en tenons un.

— Lequel ?

— Marco.

— Eh ! je m’en fous de Marco ! Moi, j’ai l’autre.

— Qui ?

— Lupin. Il est là, dans cette chambre, blessé.

— Crebleu ! mais les fenêtres ?