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ARSÈNE LUPIN

viendront. Racontez alors ce que vous avez vu, en quelques mots, l’agression dont j’ai été victime et la fuite d’Arsène Lupin. Donnez son signalement, un chapeau mou, un parapluie — le vôtre — un pardessus gris à taille.

— Le vôtre, dit-elle.

— Comment, le mien ? Mais non, le sien. Moi, je n’en avais pas.

— Il m’avait semblé qu’il n’en avait pas non plus quand il est monté.

— Si, si… à moins que ce ne soit un vêtement oublié dans le filet. En tout cas, il l’avait quand il est descendu, et c’est là l’essentiel… un pardessus gris, à taille, rappelez-vous… Ah ! j’oubliais… dites votre nom, dès l’abord. Les fonctions de votre mari stimuleront le zèle de tous ces gens.

On arrivait. Elle se penchait déjà à la portière. Je repris d’une voix un peu forte, presque impérieuse, pour que mes paroles se gravassent bien dans son cerveau.

— Dites aussi mon nom, Guillaume Berlat. Au besoin, dites que vous me connaissez… Cela nous gagnera du temps… il faut qu’on expédie l’enquête préliminaire… l’important c’est la poursuite d’Arsène Lupin… vos bijoux… Il n’y a pas d’erreur, n’est-ce pas ? Guillaume Berlat, un ami de votre mari.

— Entendu… Guillaume Berlat.

Elle appelait déjà et gesticulait. Le train