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ARSÈNE LUPIN

Il y avait là, dans la grande salle à manger du château de Thibermesnil, outre Velmont : l’abbé Gélis, curé du village, et une douzaine d’officiers, dont les régiments manœuvraient aux environs, et qui avaient répondu à l’invitation du banquier Georges Devanne et de sa mère. L’un d’eux s’écria :

— Mais est-ce que précisément Arsène Lupin n’a pas été signalé sur la côte, après son fameux coup du rapide de Paris au Havre ?

— Parfaitement, il y a de cela trois mois, et la semaine suivante je faisais connaissance au casino de notre excellent Velmont qui, depuis, a bien voulu m’honorer de quelques visites — agréable préambule d’une visite domiciliaire plus sérieuse qu’il me rendra l’un de ces jours… ou plutôt l’une de ces nuits !

On rit de nouveau et l’on passa dans l’ancienne salle des gardes, vaste pièce, très haute, qui occupe toute la partie inférieure de la tour Guillaume, et où Georges Devanne a réuni les incomparables richesses accumulées à travers les siècles par les sires de Thibermesnil. Des bahuts et des crédences, des landiers et des girandoles la décorent. De magnifiques tapisseries pendent aux murs de pierre. Les embrasures des quatre fenêtres sont profondes, munies de bancs, et se terminent par des croisées ogivales à vitraux encadrés de plomb. Entre la porte et