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ARSÈNE LUPIN

d’abord votre bras à Miss Underdown, et passons à table… Mademoiselle, permettez-moi…

Il s’interrompit, frappé par le trouble de la jeune fille. Puis, soudain, se rappelant :

— C’est vrai, à propos, vous avez voyagé avec Arsène Lupin, jadis… avant son arrestation… La ressemblance vous étonne, n’est-ce pas ?

Elle ne répondit point. Devant elle, Velmont souriait. Il s’inclina, elle prit son bras. Il la conduisit à sa place et s’assit en face d’elle.

Durant le déjeuner on ne parla que d’Arsène Lupin, des meubles enlevés, du souterrain, de Herlock Sholmès. À la fin du repas seulement, comme on abordait d’autres sujets, Velmont se mêla à la conversation. Il fut tour à tour amusant et grave, éloquent et spirituel. Et tout ce qu’il disait, il semblait ne le dire que pour intéresser la jeune fille. Très absorbée, elle ne paraissait point l’entendre.

On servit le café sur la terrasse qui domine la cour d’honneur et le jardin français du côté de la façade principale. Au milieu de la pelouse, la musique du régiment se mit à jouer, et la foule des paysans et des soldats se répandit dans les allées du parc.

Cependant Nelly se souvenait de la promesse d’Arsène Lupin : « À trois heures tout sera là, je m’y engage. »