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la fortune de m. fouque

V


M. Fouque habitait à l’extrémité de Caudebec une maison carrée et solide, située entre la Seine et la route de Rouen.

D’ordinaire, il s’y rendait en dix minutes, montre en main. Ce jour-là, il lui fallut davantage.

Ilmarchait lentement, le corps songeur. Chacun de ses pas paraissait le résultat d’une réflexion. Ses traits anxieux dénotaient l’émotion que l’on doit éprouver aux minutes critiques de la vie. Il ne se laissa pas distraire par ce qui l’attirait habituellement, et ne s’occupa ni du nombre des ballons qui planaient au haut du sémaphore, ni du nombre des voyageurs que l’on apercevait attablés à l’Aigle Rouge. Il ne remarqua pas les passants qui le croisèrent, ou-