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L’AIGUILLE CREUSE

le cuir de reliure et le parchemin qui le recouvrait, elle glissa la feuille de papier.

— Pourquoi si tard ?… avait-elle dit…

« Il est probable, en effet, que ce document, s’il avait pu lui apporter le salut, arrivait trop tard, car, au mois d’octobre suivant, la reine Marie-Antoinette, à son tour, montait sur l’échafaud.

« Or, cet officier, en feuilletant les papiers de sa famille, trouva la note manuscrite de son arrière-grand-père. À partir de ce moment, il n’eut plus qu’une idée, c’est de consacrer ses loisirs à élucider cet étrange problème. Il lut tous les auteurs latins, parcourut toutes les chroniques de France et celles des pays voisins, s’introduisit dans les monastères, déchiffra les livres de comptes, les cartulaires, les traités, et il put ainsi retrouver certaines citations éparses à travers les âges.

« Au livre III des Commentaires de César sur la guerre des Gaules, il est raconté qu’après la défaite de Viridovix par G. Titulius Sabinus, le chef des Calètes fut mené devant César et que, pour sa rançon, il dévoila le secret de l’Aiguille…

« Le traité de Saint-Clair-sur-Epte, entre Charles le Simple et Roll, chef des barbares