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L’AIGUILLE CREUSE
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tions les plus fantaisistes sur son état d’esprit et sur ses projets.

L’après-midi il courut en hâte chez Massiban, qui habitait au numéro 17 du quai Voltaire. À sa grande surprise, il apprit que Massiban venait de partir à l’improviste, lui laissant un mot au cas où il se présenterait.

Isidore décacheta et lut :

« Je reçois une dépêche qui me donne quelque espérance. Je pars donc et coucherai à Rennes. Vous pourriez prendre le train du soir et, sans vous arrêter à Rennes, continuer jusqu’à la petite station de Vélines. Nous nous retrouverions au château, situé à quatre kilomètres de cette station. »

Le programme plut à Beautrelet et surtout l’idée qu’il arriverait au château en même temps que Massiban, car il redoutait quelque gaffe de la part de cet homme inexpérimenté.

Il rentra chez son ami et passa le reste de la journée avec lui. Le soir il prenait l’express de Bretagne. À six heures il débarquait à Vélines.

Il fit à pied, entre des bois touffus, les quatre kilomètres de route. De loin, il aperçut sur une hauteur un long manoir, construction assez