Page:Leblanc - La Cagliostro se venge, paru dans Le Journal, 1934.djvu/102

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Raoul médita d’autant plus longuement sur sa découverte qu’il lui était impossible de sortir par où il était entré et qu’il lui fallait attendre la nuit.

Vers 7 heures, il monta les quatre marches qui conduisaient au rez-de-chaussée même de la maison. Un grand salon s’offrait d’abord à lui, presque obscur sous ses rideaux croisés, les housses sur les meubles et sur le piano. Après, c’était un vestibule, où s’amorçait un large escalier, et sur lequel avait vue, par un œil-de-bœuf, la loge des concierges.

Vers 8 heures, branle-bas dans la maison. Deux messieurs descendirent. On alla chercher le docteur, qui, aussitôt arrivé, monta l’escalier après avoir échangé quelques mots avec les deux messieurs.

Ceux-ci, habillés assez pauvrement, s’entretinrent à voix basse avec le concierge, puis, en attendant, s’assirent sur des sièges du vestibule, tout près de la porte entre-bâillée du salon où, de nouveau, ils chuchotèrent entre eux, Raoul entendit quelques mots. C’étaient des cousins de Georges Dugrival. Il fut question de la santé du malade, et du dénouement qui ne pouvait guère tarder au delà d’une semaine ou deux. Ils firent aussi allusion aux scellés qu’il faudrait mettre dans le cabinet de travail de la cour, étant donné « la boite à bijoux enfermée dans le coffre-fort, et où il y avait des diamants de grande valeur ».

Le docteur redescendit. La porte