Page:Leblanc - La Cagliostro se venge, paru dans Le Journal, 1934.djvu/105

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— Nous allons voir cela. Parlons d’abord de Félicien Charles, Hier matin, l’inspecteur Goussot, que j’avais chargé de vous convoquer, ne vous trouvant pas au Clair-Logis, pensa qu’il pouvait profiter de votre absence pour faire faire chez Félicien Charles une nouvelle perquisition, et il découvrit, dans une cachette, adroitement pratiquée, deux objets, un couteau et la lame d’une scie, Or, nous avons pu établir que ce couteau…

— Excusez-moi de vous interrompre, monsieur le juge, dit Raoul, mais je ne suis pas venu pour défendre Félicien Charles.

— Pour défendre qui, alors ?

— Moi. Oui, moi, à qui vous semblez faire certains reproches. Ce sont ces reproches, lesquels forment au fond un véritable réquisitoire, que je voudrais connaître. Est-ce que je me trompe ?

M. Rousselain se divertissait.

— Toujours fantaisiste, monsieur d’Averny. Ce n’est plus moi qui dirige notre conversation. C’est vous… Bref, sur quoi dois-je vous renseigner ?

— Sur ce que vous me reprochez.

— Soit, dit nettement M. Rousselain. Eh bien, voici : toutes les péripéties de cette aventure, tous les développements de mon instruction, toutes les déclarations et toutes les réticences de Thomas Le Bouc me donnent l’impression — le mot n’est pas juste — me donnent la conviction que, dans une certaine mesure qu’il m’est impossible de préciser, vous êtes mêlé directement à cette affaire. Et je me permets de vous poser à mon tour la question : est-ce que je me trompe ?