Page:Leblanc - La Cagliostro se venge, paru dans Le Journal, 1934.djvu/117

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gis, et ce n’est pas en un quart d’heure… »

Mais tout raisonnement devient faux dans ces sortes de crises. Tout s’enchaîne en dehors de la logique, et Raoul assistait, palpitant, aux affres de Jérôme : le jeune homme allait-il empoigner Rolande, lui dérober la clef, et puis attaquer sauvagement Félicien ?

Mais Rolande braqua sur lui un menu revolver et répéta :

— Recule… recule de dix pas…

Il recula.

Alors, Rolande avança et, tout en le tenant sous la menace de son arme, elle ouvrit la porte toute grande.

Félicien apparut, Félicien que Raoul avait laissé « empaqueté » au Clair-Logis

Il sortit de la pièce et dit en souriant :

— Votre arme est inutile, Rolande. On n’a pas de quoi se battre quand on est, comme lui, en beau veston d’appartement. Et puis, il n’y songe guère.

Félicien avait un air plus dégagé que d’habitude. Raoul le trouva plus franc d’expression, avec des yeux qui brillaient et une attitude qui était, comme celle de Rolande, tranquille et grave.

« Mais comment est-il ici ? ne cessait de se dire Raoul. Comment a-t-il pu se délivrer ? »

Félicien se baissa pour ramasser la bague sur le tapis et la remit sur la toilette en prononçant cette phrase énigmatique :

Ne la quittez plus, Rolande, vous savez que c’est votre droit de la porter.