Page:Leblanc - La Cagliostro se venge, paru dans Le Journal, 1934.djvu/25

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— Eh bien, ce jardinier prétend que, hier, au moment de la détonation, vous étiez assis dehors…

— En effet.

— Et que vous étiez assis avec un monsieur qui était déjà venu vous voir deux ou trois fois. Or, ce monsieur n’est autre que notre homme. Le jardinier l’a formellement reconnu à la clinique, il y a un instant.

Félicien rougit, s’essuya le front, hésita et finit par répliquer :

— Je ne savais pas qu’il s’agissait de lui. Je vous répète que j’étais tellement troublé que je ne saurais dire s’il est venu avec moi aux Clématites, et, non plus, s’il se trouvait avec moi dans la foule, hier.

— Quel est le nom de votre ami ?

— Ce n’est pas mon ami.

— N’importe ! Quel est son nom ?

— Simon Lorient. Il m’a abordé un jour où je peignais au bord du grand lac. Il m’a dit qu’il était peintre aussi, mais qu’il ne savait pas où placer ses œuvres, pour le moment, et qu’il cherchait du travail. Depuis, il voulait être présenté à M. d’Averny. Je le lui ai promis.

— Vous l’avez vu souvent ?

— Quatre ou cinq fois.

— Quelle est son adresse ?

— Il habite Paris. Je n’en sais pas davantage.

Le jeune homme avait recouvré son aplomb à tel point que le juge d’instruction murmura :

— Tout cela est fort plausible.

Mais Goussot ne lâchait pas prise.