Page:Leblanc - La Cagliostro se venge, paru dans Le Journal, 1934.djvu/26

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— Donc, vous l’avez vu hier ?

— Oui, près du pavillon que j’habite. Je croyais alors que M. d’Averny serait de retour, et Simon Lorient lui eût été présenté.

— Et, plus tard, depuis le moment où j’ai fait évacuer le jardin ?

— Je ne l’ai pas revu.

— Cependant, il a continué de rôder, lui, autour des maisons qui bordent l’étang. Il a été dîner dans un caboulot voisin, et on est à peu près sûr de l’avoir aperçu hier soir, tout à côté d’ici. Il se dissimulait dans l’ombre.

— Je n’en sais rien.

— Que faisiez-vous, de votre côté ?

— J’ai dîné dans mon pavillon, servi, comme chaque jour, par le concierge de M. d’Averny.

— Ensuite ?

— Ensuite, j’ai lu, et je me suis couché.

— À quelle heure ?

— Vers onze heures.

— Et vous n’êtes pas ressorti ?

— Non.

— Vous en êtes certain ?

— Certain.

L’inspecteur Goussot se tourna vers un groupe de quatre personnes qu’il avait déjà interrogées. L’une de ces personnes, un monsieur d’un certain âge, s’avança.

Goussot lui dit :

— Vous habitez, n’est-ce pas, une des villas voisines ?

— Oui, au-delà du potager de M. Philippe Gaverel.

— Cette villa est longée, d’un côté, par un passage public qui permet à tout le monde d’atteindre l’étang ?

— Oui.

— Or, vous m’avez déclaré que, vers minuit trois quarts, comme