Page:Leblanc - La Cagliostro se venge, paru dans Le Journal, 1934.djvu/50

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— Parce que je dois dire certaines choses qui ne doivent être entendues que d’un seul être au monde.

— Qui ?

— Arsène Lupin.

Le Bouc éleva la voix pour formuler ces deux mots, comme s’il escomptait un effet de stupeur. Dès l’abord, il prenait position d’adversaire et l’offensive commençait. Le ton, l’attitude ne laissaient aucun doute.

Lupin ne broncha pas. À cette même place, Faustine l’avait appelé de ce même nom, et Faustine était en relations avec Simon Lorient, aussi bien que Thomas Le Bouc.

Il répondit simplement :

— Si vous êtes venu pour voir Arsène Lupin, vous tombez juste. Je suis Arsène Lupin. Et vous ?

— Mon nom ne vous dirait rien.

Thomas Le Bouc était un peu décontenancé par le calme imprévu de Raoul, et il cherchait une autre façon d’engager l’attaque.

Raoul sonna. Son chauffeur entra. Il lui dit :

— Enlevez donc à monsieur le chapeau qu’il garde sur sa tête.

Le Bouc comprit la leçon, tendit son chapeau au domestique qui l’emporta, et, tout de suite, irrité, sarcastique, s’écria :

— Des manières de grand seigneur, hein ? En effet, Arsène Lupin… vieille noblesse !… Toujours un ti-