Page:Leblanc - La Cagliostro se venge, paru dans Le Journal, 1934.djvu/54

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— Et tu te souviens ?…

— Du texte même, non.

— De quoi, alors ?

— D’un nom.

— Lequel ?

— Celui du père de l’enfant.

— Dis-le ! dis-le sans une seconde de retard.

— Raoul.

Raoul bondit sur l’homme et le saisit aux épaules.

— Tu mens.

— Je le jure.

— Tu mens ! Tu inventes cela. Raoul, cela ne signifie rien. Il y a cent mille Raoul en France. Raoul qui ?

— Raoul de Limésy… Presque comme toi, Raoul d’Averny. Un nom à la Lupin.

Raoul chancela. Il s’était appelé Raoul de Limésy autrefois ! Ah ! l’horreur ! Toute une période effroyable de sa vie surgissait de l’ombre. Mais était-il possible que Félicien ?…

Il se révolta contre une pareille hypothèse et dit à voix basse :

— Des blagues ! Tu imagines n’importe quoi.

— Je ne pouvais pas imaginer le nom de Limésy.

— Qui te l’a révélé ?

— Barthélemy.

— Barthélemy était un imposteur. Je ne le connaissais pas. Il ne me connaissait pas.

— Si.

— Allons donc !

— Il a été sous tes ordres.

— Qu’est-ce que tu me chantes ?

— Un de tes anciens complices.

— Barthélemy ?

— Il ne s’appelait pas ainsi.

— Comment s’appelait-il ?

— Auguste… Auguste Daileron, que