Cinq minutes plus tard, les domestiques entouraient le blessé.
— Silence là-dessus, n’est-ce pas ? ordonna Raoul.
Il écrivit quelques lignes sur une feuille de papier à lettre :
» Félicien a tenté de se suicider. N’en soufflez mot à personne et venez le soigner. Je ne veux pas de docteur. Vous direz à la clinique qu’on a besoin d’une garde-malade.
Il cacheta et envoya son chauffeur à la clinique.
Lorsque l’auto ramena Faustine, Raoul l’attendait devant la porte du pavillon.
— Vous ne vous êtes jamais rencontrés, lui et vous, jadis ?
— Non.
— Simon Lorient ne lui parlait pas de vous ?
— Non.
— Est-ce qu’il n’est pas venu à la clinique durant les quelques jours où Simon luttait contre la mort ?
— Oui. Mais il n’a pas fait attention à moi plus qu’à une autre infirmière.
— Bien. Ne lui révélez pas qui vous êtes et pas davantage qui je suis.
Elle entra.
Deuxième partie
Le Premier des Deux Drames
I
Fiançailles
Ainsi donc, en six semaines, la situation avait évolué peu à peu dans un sens qui la transformait entièrement. Comme Raoul d’Averny